La première fois dans le roman La nausée que le lecteur apprend des choses sur l’Autodidacte (qui on apprend à la page 18 s’appelle Ogier P…), est quand il veut voir les photos de voyage du narrateur. Dans une conversation (plus ou moins avec lui-même), l’Autodidacte, qui est en train de lire tous les livres dans la bibliothèque, décrit ses pensées sur la manière dont on doit apprendre des choses : « Si ce qu’on dit est vrai, les voyages sont la meilleure école » (57). À la prochaine page, l’Autodidacte demande au narrateur ce qu’il pense des coutumes des autres est si c’est « une seconde nature » (58). Après le narrateur répond qu’il ça dépend, l’Autodidacte nie effectivement ce qu’il a dit auparavant : « C’est aussi ce que je me disais, monsieur. Mais je me défie tant de moi-même ; il faudra avoir tout lu » (58). Ce qui est intéressant dans cette partie du roman et qu’il ne semble pas que l’Autodidacte peut distinguer très bien entre les connaissances (l’expérience) et le savoir (ce qu’on apprend des livres, par exemple). Bien qu’il explique qu’il voudrait « préciser certaines connaissances » et qu’il aimerait que « l’inattendu, du nouveau, des aventures » lui arrive, il continue à définir des choses en matière des livres, du savoir. Quand le narrateur lui demande quel type d'aventure il chercher, l’Autodidacte s’explique comme si l’aventure pouvait être classifié comme le savoir : « Monsieur, j’ai cru qu’on pouvait définir l’aventure : un événement qui sort de l’ordinaire, sans être forcément extraordinaire » (59).
À mon avis, la plus grande différence entre ces deux personnages, l’Autodidacte et le narrateur, est qu’il semble que l’Autodidacte peut tout définir en matière des livres et du savoir, tandis que le narrateur n’a pas la même capacité de le faire. Par exemple, après leur conversation de l’aventure, le narrateur ne peut pas décider ce qui est la nature du mot « aventure » ni s’il a jamais eu une aventure. Toutes ces pensées lui mènent à la conclusion qu’il existe un décalage fondamental entre vivre et raconter, la vie et l’aventure et même l’être humain (la solitude) et la société.
Sartre, « La Nausée » (pages 13 à 66)
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