Je me concentre sur la fin d’un paragraphe à la page 256, le passage où Henri développe son projet d’avoir la Fille aux yeux d’or pour lui-même :
« Le rapport de Laurent, son valet de chambre, venait de donner un prix énorme à la Fille aux yeux d’or. Il s’agissait de livrer bataille à quelque ennemi secret, qui paraissait aussi dangereux qu’habile ; et, pour remporter la victoire, toutes les forces dont Henri pouvait disposer n’étaient pas inutiles » (256).
La première chose à noter est la répétition des mots qui s’adresse à la possession physique à travers la force. Ce champ lexique comprend : prix, bataille, ennemi, dangereux, victoire et forces. Il est donc clair qu’Henri considère la Fille aux yeux d’or comme un objet, quelque chose qu’il veut (et qu’il va) conquérir. Selon lui, elle n’est plus qu’un prix, un trophée, une possession qu’il va gagner par la force. De plus, il la décrit comme une beauté qui surpasse tous, la chose la plus belle qu’il ait jamais connu. Cette image renforce l’idée qu’elle satisfait le rôle d’un prix pour Henri, et je me demande si son personnage est plus profond que seulement celui d’une possession de la bataille d’Henri. Est-ce que cette scène démontre le côté violent de l’amour ? Est-ce que la fascination qu’Henri a pour la Fille aux yeux d’or même l’amour ou bien une explosion de la passion et rien d’autre ? Bien qu’Henri décrive son désir presque comme étant une violence physique, dans les pages suivants, c’est elle qui a le contrôle et pas lui. Comment est-ce que ça change l’interprétation du personnage d’Henri et l’image qu’il construit de lui-même à la page 256 et sa capacité de gagner son « prix » ?
Balzac, « Fille aux yeux d’or » (pages 226 à 265)
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